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Plus de la moitié des étudiants serait adepte de la procrastination pour leurs devoirs. Cette pratique serait associée à de mauvais résultats ultérieurs sur la santé, comme ont voulu le vérifier des chercheurs suédois.
La procrastination est définie par un retard volontaire d’une action prévue, tout en sachant que la situation se détériore en raison de ce retard. Précédemment, une équipe de scientifiques avait identifié la région du cerveau où se joue la décision de procrastiner. Cette pratique est courante chez les jeunes, si bien qu’au moins la moitié des étudiants universitaires en serait adepte de manière constante et problématique.
En effet, le « modèle de santé de la procrastination » suggère que cette tendance est associée à des résultats négatifs en matière de santé : des symptômes de dépression, d’anxiété et de stress, une plus grande solitude, ainsi qu’une prévalence de problèmes de santé physique généraux. Toutefois, les précédentes études menées n’indiquent pas le sens de la relation. « La procrastination est-elle à l’origine d’une mauvaise santé physique et mentale parce que les gens, par exemple, remettent à plus tard l’adoption d’un nouveau programme d’exercice ? Ou est-ce l’inverse ? Est-ce que la mauvaise santé physique, par exemple, pousse les gens à procrastiner parce qu’ils n’ont pas l’énergie nécessaire pour accomplir la tâche maintenant ? », écrivent les chercheurs.
Plus de 2 500 résultats autodéclarés
L’étude publiée dans Jama Network Open a consisté à évaluer l’association entre la procrastination et les résultats de santé ultérieurs chez des étudiants universitaires en Suède. Sur les 3 525 étudiants recrutés au départ, 2 587 ont répondu au questionnaire de suivi neuf mois plus tard, consistant à mesurer 16 résultats de santé autodéclarés. De même, le niveau de procrastination était autodéclaré sur une échelle de 1 (« très rarement ou ne me représente pas ») à 5 (« très souvent ou me représente toujours »), pour donner un score total de procrastination de 5 à 25.
Les chercheurs ont comparé les étudiants, ayant une plus grande tendance à la procrastination au début de l’étude, aux étudiants ayant une tendance plus faible. Résultat : une augmentation du score de la procrastination était associée à des symptômes plus élevés de dépression, d’anxiété et de stress, ainsi qu’à des douleurs invalidantes dans les épaules ou les bras. Les étudiants ayant une plus grande tendance à la procrastination étaient également plus susceptibles de rapporter une mauvaise qualité de sommeil, une plus grande solitude et des difficultés économiques lors du suivi à neuf mois, même après avoir tenu compte de potentiels facteurs de confusion.
La principale limite de cette étude est le type auto déclaratif du niveau de procrastination et des résultats de santé ultérieurs. Si la nouvelle étude ne prouve toujours pas l’existence d’un lien de cause à effet, elle le suggère plus fortement que les études antérieures.
Le cas des étudiants universitaires
D’après les scientifiques, les étudiants engagés dans des études universitaires bénéficient d’un haut niveau de liberté, ce qui sollicite fortement leur capacité d’autorégulation. Ces exigences élevées en matière d’autorégulation peuvent alors expliquer la forte prévalence de la procrastination chez les étudiants universitaires.
Bonne nouvelle, la procrastination peut être traitée, par exemple avec une thérapie comportementale et cognitive. « Ce traitement aide la personne à surmonter la procrastination en divisant les objectifs à long terme en objectifs à court terme, en gérant les distractions (comme éteindre les téléphones portables) et en restant concentré sur une tâche malgré des émotions négatives », conseillent les auteurs.
source : futura-sciences.com